Pour ceux et celles qui ne le savent pas encore, ceci est notre deuxième séjour au Costa Rica. Après trois mois de découverte et d’exploration l’hiver dernier, nous revoici cette fois-ci pour une aventure au long cours sur les chemins (parfois lisses et parfois plein de nids de poule !) de ce petit pays plein de charme tropical !
J’ai dû vérifier au moins dix fois sur Wikipédia pour m’assurer que oui, la superficie du Costa Rica ne représente bien qu’un dixième de celle de la France. Incroyable quand on sait qu’il faut également une bonne dizaine d’heures pour le traverser d’est en ouest, ou bien d’ouest en est, ce qui a été notre cas cette fois-ci.
En effet, nous avons cette année fait le choix de commencer par aller faire un tour dans ce qu’on appelle ici le Pacífico Sur ou Zona Sur (la zone Pacifique Sud, qui correspond plus ou moins à la région de Puntarenas comme vous le voyez sur cette carte), en opposition avec le « pacifique nord » qui correspond plutôt à la péninsule de Nicoya et à la région du Guanacaste. Nous avons fait le choix de commencer par ce secteur du Pacífico Sur car nous l’avions plutôt survolé l’année dernière. Nous sommes donc restés un moment dans le secteur d’Uvita, proche du parc national Marino Ballena (dans lequel nous avions eu quelques sueurs froides l’année dernière, entre marée montante et crocodiles…!), puis quelques jours sur Golfito, petite ville tranquille tout au sud, et enfin dans la péninsule d’Osa.
Globalement, nous avons adoré toute cette zone. A Uvita – Bahía Ballena, nous avons trouvé plein de petits événements festifs à l’approche des fêtes de fin d’année, un mélange bien dosé entre influences impulsées par les touristes et expatriés (en grande partie nord-américains) et vie locale. Cette partie du Costa Rica, fin couloir de terre coincé entre mer et montagne, offre de magnifiques reliefs : il suffit de s’éloigner de quelques kilomètres de la côte pour avoir des points de vue à couper le souffle. La faune et la flore sont, comme dans de nombreux endroits au Costa Rica, exubérantes et omniprésentes. Pas un matin où une soirée sans entendre et admirer le passage bien réglé des perruches et des aras rouges. Et rare sont les jours où l’on ne croise pas une bande de toucans, de singes, d’agoutis, ou encore un iguane… dans l’arbre à côté !
Golfito, petite ville un peu hors des sentiers battus, est assez intrigante, avec sa baie calme débouchant elle-même sur une plus grande baie qui est le Golfo Dulce, la séparant de la péninsule d’Osa. La mer y est calme, on y verrait souvent des dauphins, chance que nous n’avons pas eu cette fois-ci. Mais on y voit des bateaux de pêche et de plaisance, et avec un projet de développement de la marina en cours, il semblerait que la ville cherche à augmenter son potentiel touristique.
Après avoir longuement hésité sur la suite de notre itinéraire, c’est finalement dans la péninsule d’Osa que nous nous sommes posés une semaine pour passer le cap de la nouvelle année. Calme, authentique, sauvage, l’endroit nous a régalé d’autant plus que nous avons séjourné chez une famille de costariciens qui ont rivalisé de générosité et de gentillesse avec nous. La calme de la baie côté Golfo Dulce nous a permis d’y tester un tour en kayak, même avec les plus petits d’entre nous ! Une raie manta est venue sauter devant nous histoire de pimenter la balade. Et pour clôturer l’année 2023, nous avons eu la chance de voir l’éclosion d’un nid de tortues olivâtres au coucher du soleil sur une plage près de Matapalo : vision émouvante de ces dizaines de bébés tortues qui surgissent du sable pour aller rencontrer leur destin dans le vaste Océan.
Ne perdant pas de vue que nous sommes ici pour trouver un endroit où nous installer, nous avons, entre ces moments de loisir, passé pas mal de temps à chercher à organiser la suite : recherche de logement, options de travail, écoles… difficile de choisir et de satisfaire tous nos critères. N’arrivant pas à trouver la solution parfaite, nous avons donc choisi de retourner voir la côte Caraïbe du Costa Rica, un endroit où avions déjà séjourné un mois l’an passé, plus précisément dans une finca (sorte de propriété agricole) tenue par des Costariciens avec qui nous nous étions bien entendus. C’est donc là que nous nous trouvons actuellement. Nous retrouvons avec joie la douce saveur de la côte Caraïbe, une ambiance indescriptiblement différente de celle de l’autre côté. A la finca, le temps passe avec une certaine insouciance : nous partageons avec nos hôtes des repas cuits au feu de bois sous le rancho (espace couvert par une toiture mais ouvert sur l’extérieur) et les enfants retrouvent leurs petites habitudes de l’an passé (aller se servir en bananes pour le petit déjeuner, faire les yeux doux à nos hôtes pour quémander des dessins animés au bar-restaurant, plonger dans la piscine non traitée dont l’eau est reremplie à l’eau de source tous les 4-5 jours et se balancer à fond la caisse sur la balançoire ultra rustique – une ficelle et un bout de bois ! – du rancho).
Voici où nous en sommes pour l’instant : vous saurez donc, dans un prochain épisode, où nous avons décidé de poser nos valises pour ce second round !